清原和博さんのニュースから考えたこと(茂木健一郎 公式ブログ、2016年2月3日)
https://lineblog.me/mogikenichiro/archives/1241781.html
Commentaire
Mogi Ken'ichirô est un chercheur japonais spécialiste du cerveau. C'est aussi une figure connue des médias. Dans son blog, il réagit à l'actualité. Ici, il s'agit d'un ancien joueur de baseball qui a été arrêté pour possession de drogue, acte sévèrement puni au Japon. Mogi s'interroge sur la nécessité de pareille punition.
Traduction de l'article
En réfléchissant à l'affaire Kazuhiro Kiyohara (Ken’ichirô Mogi, 3 février 2016)
Kazuhiro
Kiyohara a été arrêté pour possession d’amphétamines. En tant que fan, qu’il
l’a vu avec émotion de nombreuses fois jouer dans des stades pendant sa
carrière et qui l’a rencontré plusieurs fois dans le cadre du travail à la
télévision ou ailleurs, je trouve cela dommage. J’espère qu’il réfléchira à ses
actions et reviendra sur le devant de la scène.
Les
amphétamines ont un effet puissant sur le système de récompense du cerveau et
il ne faut absolument pas en prendre, car il y a des risques de dépendance, de
phénomènes d’hallucinations ou autre. Autrefois, ils étaient utilisés par l’État,
mais à cause de leurs violents effets secondaires, ils sont aujourd’hui
complètement interdits.
Cependant,
si la possession et l’usage d’amphétamines sont des délits au niveau du droit
pénal, je me demande s’il ne vaudrait pas mieux privilégier l’approche qui
consiste à soigner les symptômes de dépendance. Je pense qu’il faut traiter
différemment ceux qui fabriquent, et vendent les drogues illégales, de ceux qui
les utilisent.
On
peut considérer l’usage de drogues illégales comme un acte antisocial, dans la
mesure où il a pour effet de soutenir cette industrie et où il risque, par les
effets des drogues, de conduire le consommateur à se blesser ou à blesser quelqu’un
d’autre. Néanmoins, la première victime de cet usage est en fait le
consommateur lui-même et c’est pour cela que j’ai des doutes quant au fait de
le criminaliser.
Quitte
à contraindre les consommateurs, je pense qu’il est plus utile pour la société
de leur faire suivre des conférences sur l’influence négative des drogues
illégales sur le corps et le cerveau, ou de leur faire participer à toutes
sortes de programmes de santé publique visant à sortir de la dépendance, plutôt
que des peines d’emprisonnement ou de travaux forcés.
Dans la mesure où on dit que le taux de récidive une fois
qu’on a essayé les drogues comme les amphétamines est élevé, il faut vraiment
permettre la mise en place de programmes de réhabilitation. C’est pour cela
qu’il faut réfléchir aux formes de mesures coercitives contre l’usage de
drogues, qui doit être dans une catégorie distincte des délits.
Et vous, que pensez-vous du cas de Kazuhiro Kiyohara ?
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