mercredi 19 janvier 2022

12日間の宇宙での映画撮影(モン・コティディアン、2021年10月12日)

 

原文

12 jours de tournage dans l’espace

https://digital.playbacpresse.fr/article/12-jours-de-tournage-dans-lespace

 

 

Commentaire

D’après Mon Quotidien, journal pour enfants, deux Russes, un réalisateur et une actrice qui s’appellent Klim Chipenko et Ioulia Peressild sont allés dans l’ISS pour tourner un film.  C’est la première fois que l’humanité joue dans l’espace.  Pour réussir cet exploit, ils se sont beaucoup entraînés. Une équipe américaine va aussi y tourner prochainement.   

Nous leur souhaitons un bon tournage et nous espérons qu’une équipe japonaise fera la même chose !

 

 

訳者の一言

ロシア人映画撮影チームが世界初の宇宙空間での映画撮影を成功させた。アメリカの撮影チームもロシアを追うように宇宙空間での撮影を計画している。この成功は、今後の宇宙映画の撮影に大きな影響を与えるだろう。

子供向けの新聞『モン・コティディアン』に掲載されたこの記事は、わかりやすい単語が多く読みやすく内容を掴みやすいが、いざ翻訳をすると日本語らしい翻訳にする事が難しかった。

 

訳文

 

12日間の宇宙での映画撮影

(モン・コティディアン、2021年1012日)

 

 

© Roscosmos

 

ロシア人の映画撮影班がソユーズロケットに乗ってトマ・ぺスケと合流

先週、ロシア人宇宙飛行士アントン・シュカプレロフは、映画監督クリム・シペンコと女優ユリア・ペレシルドと共に宇宙船ソユーズに乗ってISSに向かった。

12日間宇宙に滞在し、ISSの軌道上の無重力空間で史上初の映画を撮影する。

3000人の女優の中から選ばれたユリア・ペレシルド(37才)が映画のヒロインである。

船外活動を終えた後に、心停止に陥った宇宙飛行士の命を救う女医の役を演じる。女優のユリア・ペレシルドは宇宙にいたことも航空機を操縦したことも一切ないが、4ヶ月の訓練を受けた。無重力状態に体を慣らし、パラシュートを使う訓練を行い、遠心力テストにも受かった。

「私にとって全てが新しいことでした。まるで夢のようです」と女優のユリアはISS到着時に語った。

クリム・シペンコ(38)は撮影に加え、メイクや音響、照明を担当し、アントン・シュカプレロフと他のロシア人宇宙飛行士二名が脇役として出演する。

 

アメリカの撮影チームもISS宇宙ステーションでの撮影に来る予定

NASAアメリカ航空宇宙局)は数週間後に映画スターのトム・クルーズ(59才)(ミッション:インポッシブル)と映画監督ダグ・リーマン(ボーン・アイデンティティ)をスペースX社の宇宙船「クルードラゴン」で向かわせる予定である。

 

 

訳者 : Ryoto K., Ryosuke F. et Teppei S.

dimanche 16 août 2020

羊が生徒になり学級閉鎖を防ぐ(ル・ソレイユ、2019年5月8日)

 

原文

15 moutons inscrits à l’école pour éviter la fermeture d’une classe en France

https://www.lesoleil.com/actualite/insolite/15-moutons-inscrits-a-lecole-pour-eviter-la-fermeture-dune-classe-en-france-6be9cfebbe382f3327d68025dbe79c1a

 

 

Commentaire

Alors qu’une classe de l’école municipale de Crêts en Belledonne (Isère) est menacée de fermeture par manque d’élèves, le village alpin fait preuve d’une mobilisation insolite en substituant des moutons aux écoliers faisant défaut. Un exemple cocasse mais non moins emblématique de la lutte permanente des acteurs de terrain pour se faire entendre face à la rationalisation technocratique.

 

訳者の一言

生徒数減少による学級閉鎖を防ぐために、フランスのある地方の学校では羊が生徒として学校に登録された。生徒数が減少している地方では様々な工夫をして学級存続しているところがある。

 

訳文

羊が生徒になり学級閉鎖を防ぐ

(ル・ソレイユ、201958日)



グルノーブル,フランス

 

生徒の人数不足で学級閉鎖を防ぐために、フランスのある村の親たちは火曜日、アルプス山脈のふもとにあるベルドンヌのクレット小学校に15頭の羊を象徴的に生徒登録しました。

とりわけ、Saute-Mouton1, Baaaaah-Bête2, Panurge3は名簿に登録されました 266人から261人に、わずかに生徒数が減った後で、3月に学校は新学期に11つある学級の1つが閉鎖するはずだと聞きました。

しかし、父母会の会員で火曜日のデモの主催者の一人であるガエル・ラヴァルは「ここには困難な生徒もいますが、文科省は地方の問題は気にせず数字だけを心配している。」と強調する。

火曜日の朝に、周辺に住む飼育業者が約50頭の羊と彼の犬を連れて小学校に入り、15頭の羊は証拠として出生届を用いて、生徒や親、教員の前で「公式的に」登録されました。

「閉鎖できなくなるはずですね」とラヴァルさんは微笑み、「人々を動員し、市役所は近年、たくさんの投資をしてきた学校で「無駄」を防ぐために、ユーモアを用いたかった」と認めます。

そして保護者は1つの学級が閉鎖されれば、小さな教室で多すぎる子供と新学期を迎えることになるだろうと強調します。

 

1…「馬とび」の意味

2…羊の鳴き声(baaaaah)と馬鹿ではない(pas bête)を組み合わせた造語

3Mouton de Panurge(パニュルジュの羊)François Rabelais の作品のタイトルに由来

 

 

訳者 : Daiki H., Takeshi Y., William B.


 


 

ヴァンヌ:保護を任された豚でパテを作ってしまった(フランスアンフォ、2019年4月7日)

 原文

Vannes : elle devait s'occuper d'un cochon sauvé par une association, elle en fait du pâté (France Info, 7 avril 2019)

https://www.francetvinfo.fr/animaux/vannes-elle-devait-s-occuper-d-un-cochon-sauve-par-une-association-elle-en-fait-du-pate_3269789.html

 

 

訳者の一言

これはフランスアンフォの記事で、動物保護団体の責任者がある女性と契約を結んだ後に、豚のバブを委託したが、彼女は契約に背きパテを作ってしまった。彼女は500ユーロの罰金と執行猶予付きで禁固3ヶ月の罪に問われた。もし屠殺したのが犬や猫などの他の動物だったら、罪は違っていたのだろうか。

 

Commentaire

D’après France Info, une habitante de Vannes a fait du pâté avec un cochon qu’une association de défense des animaux lui avait confié. Elle a été condamnée à trois mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende., La punition aurait-elle été plus sévère si elle avait abattu un chien ou un chat ?

 

訳文

ヴァンヌ:保護を任された豚でパテを作ってしまった

 

 

 

 

ある1人の女性が食肉処理所外での不法な屠殺と背任罪にたいして500ユーロの罰金と執行猶予付きで禁固3ヶ月の罪に問われた。


バブはぎりぎりの所で食肉処理所を免れたが、悲惨な運命からは逃れる事ができなかった。

44() Le Télégrammeに動物保護団体から保護を任されていた豚で缶詰を作ったとして、40歳の女性がヴァンヌで500ユーロの罰金と執行猶予付きの3ヶ月の禁固刑がかせられたと 記載された。

彼女は食肉処理所外での不法な屠殺と背任罪に対して告訴された。さらに裁判所はパテを売る衛生面でのリスクについても言及した。

 

110キロのお肉が入った缶詰

ブリュターニュ地方の日刊紙によれば、バブは Le Paradis de la chance (食肉処理所にいくウマ科の動物を救う団体)の責任者によって生後2ヶ月保護されていた。

責任者は前に引越しをした際、虐待や屠殺を防ぐという契約を結んだ後に、サンジャックレパンの行商人に信頼して動物を委託した。と Le Télégrammeは記載した。

しかし、201612月末に110キロ分の肉が積めこまれた缶詰が、容疑者の台所で大事に保管されているのが見つかった。

Le télégrammeによると、餌を与えるには大きすぎて、檻から何回も抜け出していたので、私は豚を元夫に預けました。その元夫が肉屋に豚を殺すように依頼しました、と彼女は容疑を否認した。

法廷で元夫は、最初から彼女は豚を食べるために殺すことを望んでいて、私は契約があることを知らなかった、と供述した。

 

翻訳: Shumpei S., Taiga I., Tomona S.

シャンティイ : 警察官は鳥の糞を使った技に注意する(ヴァン・ミニュート、2019年4月19日)

 

原文

Chantilly: Les gendarmes alertent sur la technique du vol au caca d’oiseau (20 minutes, 19 avril 2019)

https://www.20minutes.fr/insolite/2497319-20190415-oise-gendarmes-alertent-technique-vol-caca-oiseau

 

 

Commentaire

À Chantilly, dans l'Oise, les pickpockets redoublent d'imagination pour faire les poches des touristes. La police locale met en garde contre leurs techniques les plus insolites... (20 Minutes)

 

訳者のひとこと

この記事はヴァン・ミニュートというフランスの無料日刊紙に掲載された。フランスには、スリが多数存在するが、年々スリの腕が上がっている。その中の一つが鳥の糞を使った技だ。スリは様々な手口を使うため、私達は常に警戒しなければならない。


訳文

シャンティイ城あたりでスリはこの奇妙な悪巧みを使います。

 

Mikaël Libert

 

2019年4月15日17時12分に掲載された    2019年4月19日17時38分に更新された

 

鳥の糞を使ったスリの技 (イラスト)— C.Follain / 20 Minutes

 

 これは作り話ではない。フランスのオアーズ地方の警察官は糞を使った新しい手法を持つスリに警戒するように呼びかけた。

 警察官は犯人の操作手順が分かるような、いくつかの被害者の証言を受けた。シャンティイ城の公園、もしくは小さい町の街中が関係しているため、被害のあった区域はどちらかというと狭い。 警察官によると、容疑者は南アメリカ系やヒスパニック系の夫婦のようだ。

 

« 緑がっかたもの»

 

  スリは観光客や高齢者を狙う。 被害者を選んでから、後ろから近づき、頭や服に緑がかったものを投げつける。被害者はこれが鳥の糞だと勘違いする。

 ウェットティッシュなどを使って偽物の糞を拭き取るように、夫婦は助けようとする。 スリの思いやりに対して、被害者は用心していない。それなのに、犯人は接触を利用して巧みに盗んだあと、静かに去る。 

 この技は熟練されており、被害者は盗まれたことに後から気づく。警察官は注意を呼びかけたり、人々はこの夫婦のスリを警察に通報する。

 

翻訳 : Mathilde M., Natsumi S., Tom Z.

 

dimanche 19 juillet 2020

À la découverte des cantines du monde (Dentsûhô, le 26 février 2016)


Article original :
「5カ国の小学校のランチシステム。実は、さまざまだった。」(電通報、2016年2月26日)


Commentaire :

Nadya Kirillova, directrice artistique chez Dentsû (grande agence publicitaire japonaise), a passé son enfance aux quatre coins du monde. Elle propose un tour d'horizon du déjeuner scolaire dans différents pays. De la Russie aux Etats-Unis en passant par le Japon, la jeune femme nous offre ainsi une vision savoureuse de la diversité, où cultures locales et convictions personnelles s’invitent à table.



訳者のひとこと

この記事は『電通報』というウェブサイトの記事で、子供時代を6ヵ国で過ごした筆者のキリーロバ・ナージャさんがその国々のランチシステムについて述べている。著者によれば、衣食住の食に関して考えることだけでも、いろんな国の国柄、習慣、国民の性格、マナー、宗教など様々なことに注目することができる。現在グローバル化が進んでいる中、世界中が多様性に着目することが大事になってくるのではないかと思う。



Traduction

À la découverte des cantines du monde (Dentsûhô, le 26 février 2016, Nadya Kirillova)

 
5 systèmes de cantine : Russie (2 repas par jour), Royaume-Uni (varié), États-Unis (Hot or cold), France (à l’école ou à la maison), Japon (tous pareil). (C) Dentsûhô.

   
J’avais changé d’école pour venir en France et c'était l'heure de prendre mon premier repas de midi. « Je vais te montrer ! », m'a dit ma voisine de classe, avant de me guider vers la cantine. Je me demandais quel genre de repas on allait me servir. J’étais toute excitée sur le chemin de la cantine, mais une fois arrivée, il n’y avait presque personne. J’ai quand même commencé à manger en attendant. Cependant, une question me travaillait : c’était bientôt la fin de la pause déjeuner et pourtant, je n’avais pas du tout l’impression que d’autres gens allaient arriver. « Personne ne mange, ici ? » me demandais-je, sans pouvoir l’exprimer en français. J’ai donc essayé de demander à ma camarade, en mimant un peu, pourquoi les gens ne venaient pas manger.

Après quelques explications et gestes de ma camarade, j’ai alors compris qu’à l’école française, beaucoup d’élèves rentraient chez eux déjeuner avec leur famille. « Ah bon, chez eux ?! Mais les parents ne travaillent pas, ici ? »  Je n'en revenais pas. 

Peu après, j’ai compris qu’en fait, les parents français avaient eux aussi d’assez longues pauses déjeuner et que beaucoup rentraient manger chez eux à midi.

Je ne connaissais pas ce système, mais désormais, tout était plus clair. Bien qu’on m’ait dit que je pouvais apporter mon déjeuner à l’école, cette idée de rentrer manger chez soi était si séduisante que j’ai tout de suite essayé d’y convertir ma famille. J’ai réussi et quelques jours plus tard, rentrer manger à la maison avec mes parents le midi était devenu une habitude. Bizarrement, peut-être parce qu’ils n’étaient pas encore trop fatigués de leur journée, nous passions ces pauses à parler longuement de ce que je faisais à l'école. On discutait par exemple de ce que disaient mes camarades de telle ou telle nationalité...

Ce système qui permet d'apporter son déjeuner à l'école existait aussi à l'école primaire anglaise, où j'allais avant de venir en France. Le fonctionnement était le même : on déjeunait tous ensemble à la cafétéria, mais on pouvait choisir de manger en demi-pension ou d'apporter chacun son repas. Les élèves mangeaient vraiment toutes sortes de choses !

Ce qui me m’amusait, c’était de comparer les repas des uns et des autres. Il y avait par exemple une fille canadienne qui mangeait des sandwiches au beurre de cacahuète et à la confiture, et un garçon indien qui apportait des plats que je n'avais jamais vus. Sa voisine japonaise mangeait des onigiri emballés dans du nori, tandis qu'une autre enfant mangeait les flageolets à la tomate de la cantine. Il y en avait pour tous les goûts, et c’était rafraîchissant de voir tous ces plats si originaux.

On avait beau tous apprendre la même chose de la même façon en classe, on voyait bien lors des repas qu’on avait tous des habitudes alimentaires très différentes. Ce qui ne changeait pas, en revanche, c'est que tout le monde mangeait dans la bonne humeur. C’est là que j’ai compris à quel point la cuisine pouvait être variée à travers le monde. 


Dans les écoles primaires russes, comme au Japon, tout le monde mange à la cantine, mais on y prend même le petit déjeuner ! Après le deuxième cours, tout le monde mange à la cafétéria. Le menu change tous les jours mais il y a souvent du porridge sucré et du pain noirCela fait même un deuxième petit déjeuner pour les enfants ayant déjà mangé chez eux avant ! Le vrai déjeuner a lieu après le quatrième cours. Au menu, en plus du plat principal, il y a de la soupe et du pain noir. Peu importe le repas, ce dernier est incontournable en Russie !

En Russie, il faut tout manger, même quand ce n’est pas bon ou que l’on n’aime pas. Impossible aussi de se lever tant qu’on n’a pas fini son assiette, comme au Japon ! Heureusement, les enfants difficiles ont trouvé la technique : quand quelque chose ne leur convient pas, ils le donnent à un autre enfant qui mange de tout.  Rien de mieux pour devenir d’habiles négociateurs !

Le système de l'école primaire américaine ressemble à celui de l'école anglaise : le matin, au moment de l’appel, on dit au professeur si l’on compte manger « chaud » (le repas de la cantine) ou « froid » (notre propre repas) à midi. La différence, c’est qu’on reçoit le menu à l'avance, et qu’on peut donc choisir de manger en demi-pension uniquement les jours où le repas nous plait. Quand j’étais aux États-Unis, les jours de plats populaires comme la pizza, les hot dogs, les lasagnes, ou les tacos, il y avait toujours deux fois plus d’inscrits que d’habitude ! Quand le menu ne nous plaisait pas, on apportait simplement notre propre déjeuner.

De plus, personne ne nous forçait jamais à manger ce que l’on n’aimait pas, ni à finir notre assiette. D’après mes camarades de classe, on considérait en effet que chacun était libre de manger ou non son repas, puisque c’étaient les élèves (du moins, leurs parents) qui le payaient. Il fallait quand même bien se tenir à table, et il était par exemple interdit de jouer avec la nourriture.

Ce qui m'a frappée lors du déjeuner à l'école primaire américaine, c'est que beaucoup d'enfants ne mangeaient pas de viande. En Russie, on nous disai: « Si tu ne manges pas de viande, tu ne grandiras pas ! » Du coup, on n’avait pas le choix, et l'idée même de ne pas manger de viande ne nous serait jamais venue à l’esprit ! Tandis qu’aux États-Unis, un grand nombre d’enfants (peut-être presque la moitié) n'en mangeaient pas.

Lorsque je demandais pourquoi à mes amis, ils me répondaient : « Ah, en fait, je suis musulman. Je ne peux pas manger de porc »ou « comme je suis juif, je ne peux manger qu'un certain type de viande », ou encore « moi, je suis végétarien ! »

C’est comme ça que j’ai compris qu’il y avait des gens qui ne mangeaient pas de viande, pour des raisons aussi bien religieuses que personnelles. En fait, on a toujours le choix de refuser certains aliments par conviction plutôt que pour des raisons de santé. Cette découverte allait changer ma vie.

Et je ne parle même pas des allergies : lait, œufs, noix, farine de blé… il y en avait de toutes sortes dans mon école. Il était donc essentiel d’offrir plusieurs choix, faute de quoi certains enfants ne pouvaient pas manger.


Ce qui est intéressant avec le déjeuner à l’école au Japon, c'est que ce sont des élèves qui préparent le repas et le distribuent aux autres. Au début, je trouvais bizarre de confier cette tâche à des enfants, mais en le faisant par moi-même, j'ai compris beaucoup de choses.

D’autre part, comme il n’y avait pas de cantine, on mangeait dans la salle de classe. C’était nouveau pour moi. Mais il y avait un gros problème : comme la Russie, le Japon n’accepte pas la diversité.

Moi qui suis végétarienne depuis l'âge de 12 ans, je ne pouvais presque rien manger de ces repas. Il y avait du jambon dans la salade, de l’extrait de viande dans la soupe, et on cuisait même le riz avec du poulet... Bien souvent, la seule chose que je pouvais avaler était le lait.  Cela a duré presque un an. En effet, on trouvait les enfants végétariens « difficiles ». On les comparait à ceux qui détestent les carottes, et on ne les comprenait pas. Mon instituteur croyait que je finirais par manger de la viande s’il n’y avait rien d’autre. C'était dur de ne pas pouvoir apporter son panier-repas. Mais j’ai tenu bon grâce à mes convictions.

Tous ces exemples montrent bien que, même si le déjeuner scolaire existe partout dans le monde, il y a toutes sortes de façons de faire et de penser selon les pays. En Russie et au Japon, on cherche souvent à créer un sentiment d'unité en réunissant les élèves au même endroit devant un même repas. En France, on privilégie plutôt les moments en famille. En Angleterre et aux États-Unis, on favorise la diversité en s’adaptant avec souplesse à la religion, aux principes et à la philosophie de chacun. C’est fou ce qu’on peut apprendre sur le monde en mangeant une ou deux heures par jour avec ses camarades de classe !

Qu’il s’agisse des convictions personnelles, des cuisines du monde, des allergies, ou encore de l’importance ou non de finir son assiette, il faudrait que les écoles japonaises expérimentent différents styles de repas, pour amener les enfants à réfléchir à la diversité.


Traduction : William B., Mathilde M., Takeshi Y., Natsumi S., Shumpei S., Tomona S., Daiki H., Tom Z., Taiga I. et Romain J.-O.